Si vous n'êtes pas parti(es) en week-end, c'est le bon moment pour venir rattraper vos cours ;-)
18h barre au sol et 19h30 cours technique niv2
Nous ferons ensuite une petite pause sans cours jusqu'au dimanche 1er novembre inclus.
Et j'avais envie de partager avec vous quelques extraits fragmentés de la Philosophie du geste de Michel Guérin.(IV. Le geste de danser) merci à Ivy pour ce joli cadeau que je redécouvre. La danse est d'abord attentive à soi. (...) Le corps ne veut rien que soi, que son exultation. En suivant la piste indiquée par Laban, on dirait que la danse, plus encore qu'une expression, si libre qu'on la suppose est une récréation. Mais aussi par là même : re-création, dans la délivrance des buts. La danse et l'ennui ne se rencontrent pas plus que les deux rives d'un fleuve. Dans la grâce, l'abandon est ascensionnel : avidité de rythmes, plaisir d'une dépense de soi. Dans l'ennui, l'abandon est faille. | La danse est à l'opposé du roman (...) Dès que la danse tourne au ballet et cherche soit à raconter une histoire, soit à symboliser des sentiments, elle dégénère. Sitôt qu'elle cesse d'explorer le mouvement pour lui-même et se met en tête de lui faire signifier quelque chose , elle est assurée de se contrefaire. Elle "dit" juste, quand elle ne perd pas de vue qu'elle consiste entière dans le corps humain, qui n'est pas une machine, non plus qu'un répéteur des états de l'âme. Le danseur est toujours sur l'arête d'où dévalent deux mauvaises pentes : l'acrobatie et la psychologie. La grâce est "physique". Or elle n'est pas toujours aisément sensible à la perception (...) Ensemble évidente et pudique, elle ne sort jamais de sa réserve pour en imposer. L'élan de la danse est une ascension sans sommet.... |
Le danseur est d'abord un désoeuvré ; il a évacué la préoccupaion et ce n'est que la présence - ou l'évidence - du corps qui le sépare de l'ennui. Le temps de la danse c'est le présent. (...)
Ce n'est pas la conscience du corps, c'est plutôt le corps comme conscience. (...)